lexique

Attouchements sexuels (et viol).

Ce terme à caractère pénal désigne tout geste entraînant un contact avec les zones génitales (incluant les seins chez la femme mais aussi les fesses et la région anale) chez une personne adulte non consentante ou chez un enfant même consentant.

À ce dernier cas s'assimile le cas de la personne incapable majeure. Il s'agit d'un délit (harcèlement sexuel) avec la qualification de viol, qui relève de la cour d'assises, s'il y a pénétration anale ou vaginale, quel que soit le moyen utilisé (doigt, sexe, objet).

Baiser amoureux.

La personne traumatisée peut rencontrer des difficultés dues à un contrôle moteur ou respiratoire inapproprié, une hypersalivation ou une sécheresse buccale, causées par la prise de certaines médications. Le sens du baiser dans la progression d'une relation érotique peut être difficile à intégrer du fait de pulsions incontrôlées.

Clitoris.

Des difficultés d'accès au clitoris peuvent se rencontrer chez la femme traumatisée cérébrale, du fait de la rétraction des muscles de la cuisse ou du déclenchement de contractures. D'autres dysfonctionnements peuvent être déclenchés par une hypersensibilité ou des difficultés de localisation apparaître à cause de la perturbation du schéma corporel.

Contraception.

C'est un point délicat chez des jeunes traumatisés cérébraux, même si les moyens sont nombreux. Il est important de faire le choix des moyens les plus appropriés en lien avec les intéressés et, de préférence, avec l'avis d'un médecin spécialisé sur ce sujet. La plus grande difficulté est toutefois de faire intégrer les règles contraceptives.

Désinhibition.

Dans le domaine qui nous intéresse, la désinhibition est l'absence de limites psychologiques dans l'attitude en société (impudeur) et la recherche du plaisir sexuel.

Désir sexuel.

Les pulsions érotiques peuvent être absentes dans certains états d'apragmatisme et d'indifférence lors de syndromes frontaux.

Le désir peut au contraire être impulsif et inapproprié en cas de désinhibition. Certains traitements médicamenteux peuvent freiner des pulsions excessives après appréciation de la situation avec un médecin.

Drague.

Ce terme argo désigne l'ensemble des manières d'attirer l'attention et d'approcher celles ou ceux de l'autre sexe. C'est un élément important de la réadaptation des personnes avec traumatisme cérébral que de retrouver des codes de relations qui favorisent la tendresse plutôt que l'impétuosité.

Dysfonctionnement érectile ou "impuissance".

La personne traumatisée peut rencontrer des difficultés de cet ordre, surtout lorsqu'il y a des manifestations neurologiques importantes. Des moyens efficaces ont été mis au point pour lutter contre ces dysfonctionnements.

Inhibition médicamenteuse des pulsions sexuelles.

Il existe un certain nombre de médicaments qui remplissent ce rôle et qui pourraient être des aides, sur prescription médicale, pour faire face à certaines situations de façon temporaire ou durable.

Masturbation.

La masturbation est un comportement d'excitation solitaire des zones érogènes, aboutissant ou non à l'orgasme. Au sortir du coma, la masturbation fait partie, dans un contexte de comportement régressif de type infantile, de la redécouverte d'un corps momentanément plongé dans l'oubli. Ces pratiques ne doivent pas être réprimées (en attachant les mains de façon systématique, par exemple).

Zones érogènes.

Chez la personne ayant eu un traumatisme cérébral, certaines de ces zones peuvent être insensibles ou très réactives, déclenchant parfois des contractions involontaires inopportunes. Les troubles de la perception du schéma corporel peuvent s'accompagner de sensations déformées ou bizarrement perçues. Une prise de conscience de ces particularités peut guider le ou la partenaire dans ses caresses.

Un lexique plus complet et détaillé est consultable sur le site www.maaf.fr, rubrique Fondation.